Il frappe sa sœur avec un parpaing : 5 mois ferme


PAPEETE, le 5 novembre 2018 - Un homme de 48 ans a été jugé ce lundi en audience de comparution immédiate pour de nombreuses violences commises sur sa sœur. L'homme, ancien SDF, ne supportait pas de cohabiter avec la victime au sein de leur domicile familial. Il a été condamné à dix mois de prison dont cinq avec sursis.

Jean Paul T n'aime pas sa sœur. L'homme, qui se dit en colère, l'a frappée à de nombreuses reprises entre juillet et septembre, dont une fois avec un parpaing alors qu'elle se trouvait déjà au sol.

Ce jardinier de 48 ans était jugé ce lundi en comparution immédiate pour trois épisodes de violences commis sur sa sœur. Après avoir vécu plusieurs années dans la rue, l'homme avait réintégré le domicile familial dans lequel vivaient ses trois sœurs en juin dernier. Ne le supportant pas, deux d'entre elles avaient quitté la maison, le laissant seul avec la victime. La relation entre le frère et la sœur, sur fond de problématique d'ordre foncière et d'un passif relationnel compliqué, n'avait cessé d'empirer, la jeune femme ayant déposé par moins de trois plaintes en l'espace de quatre mois.

"Drame familial"

Appelée à s'exprimer à la barre du tribunal ce lundi, la victime affirme qu'elle n'a aucune confiance en son frère : « quand il est dans les parages, j'essaie toujours de le surveiller car je vois sa façon d'être et sa manière de me regarder. Il me fait payer toute sa rancœur car il a toujours voulu être l'homme de la famille » Selon son avocate, la jeune femme n'a qu'un souhait : que son frère lui « fiche la paix. »

Pour le procureur de la République, qui requiert dix mois de prison dont huit avec sursis, le prévenu aurait pu se retrouver devant une Cour d'assises : « dans ce dossier, il y a tous les éléments pour arriver au drame familial. Il est d'ailleurs nécessaire de rappeler que les violences intrafamiliales se construisent sur une rancœur ancrée dans le temps et dans des problématiques qui ne se résolvent pas d'elles-mêmes. Ces faits inquiétants sont extrêmement graves. »

Lors de sa plaidoirie, l'avocat du jardinier s’étonne d'une forme d'exagération : « on dresse le portrait le plus obscur qui soit, on essaie de l'accabler en nous disant que c'est un mauvais garçon. »

L'homme écope finalement d'une peine de dix mois de prison dont cinq avec sursis mise à l'épreuve pendant deux ans, le tout assorti d'un mandat de dépôt et d'une interdiction d'entrer en contact avec la victime.


Rédigé par Garance Colbert le Lundi 5 Novembre 2018 à 17:10 | Lu 2738 fois